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Tout être qui est né de Dieu est vainqueur du monde. La victoire sur le monde, c’est notre foi (2e lect)

 

Textes :

1e lect : Lecture du livre des Actes des Apôtres (Ac 4, 32-35)

Psaume (117 (118 : R/ Rendez grâce au Seigneur : Il est bon ! Éternel est son amour !

2e lect : Lecture de la première lettre de saint Jean « Tout être qui est né de Dieu est vainqueur du monde » (1 Jn 5, 1-6)

Évangile : « Huit jours plus tard, Jésus vient » (Jn 20, 19-31)
Alléluia. Alléluia. Thomas, parce que tu m’as vu, tu crois, dit le Seigneur. Heureux ceux qui croient sans avoir vu ! Alléluia. (Jn 20, 29)
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
(Jn 20, 19-31)

 

Bien aimés dans le Christ,

Le deuxième dimanche de Pâque, a quatre noms :

1 - Il est le dimanche de la miséricorde divine. L’Eglise en ce dimanche, en communion avec les dévots de la miséricorde, célèbre une des expressions forte de son identité : la miséricorde. Elle associé à la joie et aux rendez-vous que le Seigneur accorde à nous ses disciples, la notion de la miséricorde comme manière de vivre la victoire de notre foi.

Depuis l’an 2000, à l’initiative de saint Jean-Paul II, il est dédié à la Divine Miséricorde, répondant à une demande du Christ à Sainte Faustine. En effet, le Christ ressuscité, qui apparaît aux apôtres le soir de Pâques, révèle la plénitude de cette Miséricorde et en confie le ministère aux apôtres :

« Paix à vous ! Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie. [...] Recevez l'Esprit Saint. Ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis ; ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus » (Jn 20, 21-23).

L’Évangile nous désigne aussi la source de la Miséricorde, les blessures du Crucifié, tandis que les premières lectures nous en montrent les fruits concrets dans la vie des croyants. « Avant de prononcer ces paroles, Jésus montre ses mains et son côté. C'est-à-dire qu'il montre les blessures de la Passion, en particulier la blessure du cœur, source d'où jaillit la grande vague de miséricorde qui se déverse sur l'humanité. […] Dans les diverses lectures, la liturgie semble désigner le chemin de la miséricorde qui, tandis qu'elle reconstruit le rapport de chacun avec Dieu, suscite également parmi les hommes de nouveaux rapports de solidarité fraternelle. »

2 - On appelle ce dimanche aussi le dimanche in albis, c’est-à-dire le dimanche où les chrétiens s’habillent en blanc, parce que à la veillée pascale on a conféré le baptême, ou repris les rites et les promesses du baptême, et à l’époque, il fallait porter l’habit blanc et le quitter seulement après ce dimanche.

3 - C’est aussi  le dimanche « fête de la quasimodo », d’après les premiers mots de l’introït du jour (quasi modo geniti infantes, alleluia… : comme des enfants nouveau-nés, alleluia…, cf. 1P 2,2) ;

4 -  enfin « Dimanche de saint-Thomas », puisque l’évangile du jour est profondément marqué par l’apôtre saint Thomas et son incrédulité.

C’est donc un dimanche fort riche en grâce pour nous. L’évangile nous présente le ressuscité, son don de paix, de miséricorde, à travers les marques de sa passion. Le jour de la joie nous présente le Christ qui assume son histoire, avec les marque de la croix, comme signe de l’amour. Mais avant d’y méditer, l’évangile qui nous a été proposé comporte au moins deux parties à notre avis. Dans la première partie, en l’absence de Thomas, nous avons la mission : « De même que le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie ». Dans la deuxième partie, c’est la catéchèse sur les signes de la foi.

En commençant par le mandat de Jésus, il nous est raconté que le soir de la résurrection. Les disciples sont réunis, les portes fermées, et Jésus est au milieu d’eux. Jésus nous garantit de sa présence. C’est notre fête, parce qu’il confirme par cette présence ce qu’il avait annoncé jadis : là où deux ou trois sont rassemblés en mon Nom, moi je suis au milieu d’eux. Puis, Jésus rappelle que désormais, la mission qu’il a reçu de son Père est transmise à ses apôtres. Dans le texte de Mathieu, il commence par affirmer : « tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre » et ici, dans l’évangile de Jean, il dit : « de même que le Père m’a envoyé … moi aussi je vous envoie ». Dans la mission qu’il donne à ses disciples, il y a celle d’étendre la paix … de pardonner les péchés. Œuvrer pour la paix, sera notre manière d’annoncer la victoire de la vie sur la mort.

Puis, Thomas n’est pas là. Il y a cette figure de l’ami de Jésus, qui n’est pas dans l’assemblée, et ne reçoit pas les grâces du Christ vainqueur. Il ne sert à rien de tromper les gens en disant qu’être absent de l’assemblée dominicale n’est pas un fait grave. C’est se priver du don de l’Esprit nouveau, un don qui se renouvelle à chaque présence.

Puis Thomas est au rendez-vous, et remarque qu’il a perdu. Que les autres ont reçu les dons et les grâces incroyables ; ils en parlent avec enthousiasme. Et Thomas se rend donc compte que son absence du rendez-vous du jour du Seigneur a porté des choses « incroyables » aux autres. Et il veut lui aussi rencontrer le Ressuscité ! Mais, il veut les signes !

Jésus est à nouveau présent au rendez-vous du dimanche, et ceci conforte ce que nous avons dit plus haut. Jésus est présent chaque fois que les siens sont rassemblés. Et il prend à cœur toutes les attentes, sans jugement. C’est cette attention à nos problèmes particuliers qui le pousse vers Thomas. Il se garde de le juger, mais il prête attention à lui, et le mets au centre.

Par ce geste, Jésus nous oriente aussi sur notre attitude envers les frères qui ne sont pas là. Il faut les chercher, et leur offrir les signes de paix. Il ne sont pas là, et doivent donc être au centre de la vie de la communauté, jusqu’à ce qu’ils reviennent. C’est cette conscience qui a alimenté l’élan missionnaire depuis les 1e siècles. L’Eglise était joyeuse d’ouvrir ses portes pour accueillir ceux qui s’en allaient vers Emmaüs, et que le Christ avait récupéré en chemin, l’Eglise fêtait le retour des « Thomas » qui ont aussi besoin des signes.

« Si je ne vois pas les signes, alors je ne croirais pas ! » L’évangile de ce dimanche nous fait remarquer aussi l’importance des signes pour le chemin vers la foi. J’ai toujours souhaiter accorder une importance à ces signes : ma chapelle, mon habillement, mes paroles, mon respect des heures de prière. Oui, voilà autant de signes que ceux qui sont de l’extérieur observent pour chercher aussi à toucher Jésus : observons que Jésus ne condamne pas le chemin des signes que Thomas exige, tout comme il n’avait pas opposé le travail de Marthe à la contemplation de Marie. Il avait alors indiqué la voie supérieure, ici, c’est la même chose.

Il y aura des personnes qui seront attentives aux signes : la vie et le comportement de leur prêtre, la beauté de leur église, des habits et objets de cultes, à la chorale, à la tenue des enfants de chœur, etc. Aujourd’hui certains tendent à relativiser ces signes catholiques, tandis que en dehors, on les détruits. Beaucoup de catholiques souffrent aujourd’hui des critiques destructrices.

C’est à cœur joie qu’on détruit ces signes : nos prêtres, nos évêques, notre pape. D’autres détruisent la Bible, etc et le médiatisent. Et certains chrétiens ne remarquent pas encore ce travail du diable. Ceux qui détruisent ainsi savent qu’après avoir détruit cela, il n’y aura plus rien pour manifester la résurrection. Ma réflexion est simple : la victoire de Jésus sur le mal a tellement nuit au démon que celui-ci s’acharne sur l’Eglise. Tous ceux qui y participent ne savent pas qu’ils sont le jouet de satan, les suppôts de Satan. Il y a encore plusieurs autres signes que Jésus a accomplis …

L’histoire de la victoire sur la mort s’écrit toujours et sera encore plus large que ce qu’on nous en dit. Que le Seigneur nous donne de prolonger cette Nouvelle.

Bonne fête de Pâques

Abbé André Marie Kengne

Mouvement Pro discipulatis

 

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