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De l’ame comme du corps !

Parmi les raisons que nous avançons pour expliquer le rythme discontinu de nos haltes et retraites spirituelles, reviennent principalement:

-           Le manque de moyens … c’est cher les retraites ;

-           La difficulté à dégager suffisamment du temps ;

-           La peur du silence ;

-           La difficulté à se trouver un cadre ou un accompagnateur pour la circonstance.

Nous ne saurions réfuter  aucune de ses raisons si du moins le refrain n’était pas le même chaque année et traduit peut-être un désintérêt dommageable pour L’ESSENTIEL qui se situe au-delà dela vue et du regard !

 

Le corps l’emportera-t-il sur l’esprit ?

 

Notre corps, nous en prenons soin en le protégeant, en le mettant à l’abri des intempéries et des maladies, en le nourrissant assidûment (plusieurs repas journaliers), en se préoccupant même de la diète pour une alimentation conséquente ; nous veillons sur nos carences alimentaires,  nous sollicitons promptement les médecins dès que survient le moindre dysfonctionnement et bien plus, nous nous imposons de fréquents bilans de santé et vouons à nos médecins une obéissance quasi religieuse.

 

Paradoxalement, notre AME est loin de bénéficier de la même d’attention. Peut-être faut-il d’abord se convaincre de son existence avant d’en prendre soin.

Le catéchisme de l’Eglise (N° 362 et 362) nous enseigne que la personne humaine, créée à l'image de Dieu, est un être à la fois corporel et spirituel. ( Gn 2,7 ). L'homme tout entier est donc voulu par Dieu. L’âme nous apprend-on c’est ce qu'il y a de plus intime en l'homme (cf. Mt 26,38; Jn 12,27 ) et de plus grande valeur en lui (cf. Mt 10,28; 2M 6,30 ), l’âme est ce par quoi, l’homme est plus particulièrement image de Dieu: L’âme est le principe spirituel en l'homme.

 

La santé du corps a du prix, celle de l’âme aussi. Nous consentons bien volontiers de lourds sacrifices et beaucoup d’attention pour notre corps. Comme nous serions tout autre si nous faisions autant pour notre âme. La plénitude de notre amour de saurait se limiter une seule dimension aussi sensible soi-t-elle car nous somme corps et âme appelés à la vie.  « Tu aimeras ton prochain comme toi-même. ». Nous aimant peut-être partiellement (le corps surtout/seulement), de quel amour aimons-nous le prochain ?

 

Donner un rythme à son ressourcement spirituel, se disposer à un approfondissement continuel, se montrer attentif à l’autre et aux défis de notre temps s’inscrit dans la dynamique de la croissance intérieure que suggère Jn 15,8 « C'est la gloire de mon Père que vous portiez beaucoup de fruit et deveniez mes disciples ».

 

Dans la perspective de la salubrité et de la santé spirituelle, notre âme mérite davantage d’égards pour une de vie de foi appelée à s’exprimer par la charité concrète.

 

                                                                                   Pierre Marie FOKAM

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