L’Apocalypse : Terreur ou Bonheur ?

Apocalypse 1, 3 : Heureux le lecteur et les auditeurs de ces paroles prophétiques s’ils en retiennent le contenu, car le Temps est proche. Lire l’Apocalypse s’avère parfois un exercice périlleux et décourageant. On y rencontre une succession de malheurs où les cadavres s’entassent devant un Dieu colérique et destructeur. Mais est-ce bien cela ?

Apocalypse 1, 3 : Heureux le lecteur et les auditeurs de ces paroles prophétiques s’ils en retiennent le contenu, car le Temps est proche

Lire l’Apocalypse s’avère parfois un exercice périlleux et décourageant. On y rencontre une succession de malheurs où les cadavres s’entassent devant un Dieu colérique et destructeur. Mais est-ce bien cela ? Tout d’abord, relisons ce troisième verset du premier chapitre de l’Apocalypse. Il donne la clé de lecture pour l’ensemble ! Il s’agit d’une BEATITUDE. « Heureux celui qui lit... ». Nous sommes donc bienheureux de lire l’Apocalypse, car c’est pour nous une Bonne Nouvelle, Dieu qui se révèle à nous dans son Amour infini ! En second lieu, voyons comment cette Révélation nous est donnée ! Là encore, ce même verset nous enseigne. Il s’agit d’un lecteur et de plusieurs auditeurs...bien sûr, nous pensons immédiatement à la liturgie de la Parole au cours d’une Eucharistie.

Et c’est bien cela ! Le livre de l’Apocalypse se passe comme une liturgie céleste. On y trouve des lectures, de l’encens (Ap 8, 3.5), la présence des anges (partout !), des processions (Ap 7, Ap 19) et bien sûr une victime d’Amour, l’Agneau immolé (Ap 5, 6.9.12, Ap 13, 8). Les derniers temps nous sont donc présentés comme une liturgie céleste. Or la liturgie est ce lieu de la rencontre entre Dieu et l’homme, et cela depuis l’époque de Moïse (Nb 17, 19), une rencontre qui est effusion de l’Esprit Saint ! Mais ce verset n’a pas encore fini de nous enseigner : « Heureux celui qui lit... ». Il y a donc une béatitude qui consiste à lire la Parole de Dieu. Puissions-nous vraiment nous saisir de ce bonheur à dévorer la Parole de Dieu. Il existe un moyen très concret de savoir si tu es proche de la Parole de Dieu (Rm 10, 8) ou non !

Est-ce que ta bible est un trésor caché en haut d’une armoire, trésor que tu contemples de loin ? Ou bien est-ce un vieux livre usé, rempli d’annotations, scotché pour rattraper les feuilles qui se détachent ! La Bible ne sera vraiment Ta Bible, la Parole de Dieu n’habitera vraiment en toi (Jn 15, 7) que si ta Bible descend de son étagère pour prendre Vie dans ta vie ! Enfin, une dernière clé de lecture de ce verset « heureux les auditeurs de ces paroles prophétiques s’ils en retiennent le contenu... ». Cela nous renvoie directement à ce jour où l’on cherche Jésus en l’informant que sa Mère et ses frères le cherchent. Jésus répond sans ambiguïté : «  Ma mère et mes frères, ce sont ceux qui écoutent la Parole de Dieu et la mettent en pratique » (Lc 8, 21). Saint Jérôme nous explique que les ennemis de Jésus cherchaient le moyen le plus efficace pour faire taire Jésus. Or il leur est apparu que la seule personne qui aurait pu réaliser cela, c’est Marie, sa Mère, car personne ne recevait autant d’égards de la part de Jésus que Marie !

Or la réponse de Jésus est claire : La parenté pour le Royaume de Dieu passe avant celle de la Terre ! En effet, Jésus nous appelle à servir le Royaume et cela signifie le mettre à la première place. Ce n’est donc pas renier ses parents, puisque le Seigneur lui-même nous apprend à les honorer (Mt 15, 8 ; Jn 8, 49), mais il nous apprend aussi à les mettre à la seconde place, juste après le Royaume ! Bienheureux es-tu si tu le fais !

Que celui qui a des oreilles, qu’il entende ce que l’Esprit dit aux Églises ! (Ap 2, 7)

Fr. Clément de Rome.