Un chrétien dans la ville en carême

Comment passes-tu ton temps de carême comme chrétien dans ta ville ? Il est le plus souvent facile de passer une heure à l’Eglise que de vivre deux minutes comme chrétien dans une journée. En effet, la ville, la rue de mon quartier est mon lieu de témoignage. C’est le lieu où, comme membre du Corps du Christ, je rend son action, son cœur et ses bras visibles, actifs et effectifs dans l’histoire. Je donne souvent dans la prière mon cœur à Jésus en fermant les yeux, mais est-ce que je réussis à voir comme Lui et à entendre comme Lui ?

Dans la ville

Même si la ville rassemble beaucoup de monde, dans les supermarchés ou les rues et bars / bistrots et circuits, beaucoup cherchent à fuir la solitude, beaucoup s’ennuient, beaucoup manquent de quelque chose.  « Voici la demeure de Dieu avec les hommes ; il demeurera avec eux, et ils seront son peuple, Dieu lui-même sera avec eux. » Livre de l’Apocalypse chapitre 21, verset 3

Les logements / Résidences
Qu’est-ce qui se vit dedans, derrière ces portes ?
Des familles heureuses. Des familles qui s’ennuient. Des familles qui souffrent. Des familles qui rayonnent. Des familles éclatées. Des familles qui se retrouvent.
Tu te tiens devant chacune de ces portes, Seigneur, mais combien s’ouvriront pour t’accueillir ? La mienne saura-t-elle s’ouvrir pour t’accueillir ? Saurais-je te laisser rendre ma famille heureuse, et t’aider à entrer dans le salon de l’autre famille ? De quoi parle-t-on derrière ces portes Foot, feuilleton, tontine, et puis intérêts et disputes sans fin, et chacun s’en va dormir épuisé, … sans toi. Et ils se réveilleront tous demain, ayant mal dormi, chacun pensant qu’il a été victime d’un voisin vampire ! Et pourtant c’est parce que son cœur, sa maison étaient sans toi. Comment faire faire pour qu’il trouvent la paix et la sérénité en toi mon Dieu ?

Les boutiques et magasins
Beaucoup de richesses étalées, des magasins bondés. Des clients qui croient que la vie est dure, mais ils achètent tout de même. Ils croient et crient que la vie est dure, mais ils ne s’empêchent pas de bouger en voiture, même sur peu de mètres. Ils ne savent pas que c’est eux qu’on qualifie de « gens biens … de là bas ou d’ici ». C’est pour eux que ces richesses sont étalées et c’est finalement eux qui la prendront, qui videront ces magasins pour qu’ils se remplissent
Et à côté, sur les parvis, des pauvres qui tendent la main. Des enfants avec un panier d’arachides à vendre en détail, afin de compter dans leurs petites mains les piécettes de 100 qui sera le soir le bénéfice quand la journée a été bonne ! Des enfants poussés dans la rue, le plus souvent par la négligence de leurs parents qui prétextent être entrain de leur apprendre à se débrouiller ! au final, ces enfants qui seront exposés aux abus de toutes sortes, et qui seront de toutes les façons privés de la joie de l’enfance, voués à une vie de violence demain, car eux-mêmes n’ayant jamais connu la tendresse et l’amour.
Qu’est-ce qui me pousse vers les magasins ? Un besoin précis, réel ? La coquetterie ? Le désir d’avoir ? Ne puis-je m’occuper autrement, m’investir ailleurs ?
Apprends-moi, Seigneur, à rechercher les vrais biens.

Les foules
Tant de monde qui déambule dans la rue ou dans tel grand marché ! Dans cette foule, mon Dieu, combien qui te connaissent ? Combien qui attendent une parole d’espérance pour eux, pour le monde ?
Je pense à toutes ces personnes que je vois en attendant à la caisse du supermarché : Tu es avec eux, même s’ils ne te connaissent pas.
Que par mes pensées, mes paroles et mes actes, j’aime comme tu nous as aimés.

La mairie
Aujourd’hui je sors de ma négative attitude : j’arrête de regarder les élus comme ou bien des sauveurs ou bien des ennemis. Beaucoup donnent de leur temps pour le service des concitoyens quelque soit leur parti politique. Seigneur, bénis-sois tu pour ces hommes et ces femmes qui payent de leur personne pour le service de ma collectivité.

Le prêtre
En passant à côté de l’église, du presbytère ou d’une communauté religieuse, je m’arrête un instant. Cet instant, Seigneur, c’est ma prière pour celui-là ou celle-là qui consacre sa vie à témoigner de ton amour pour le monde. Béni sois-tu pour le témoignage qu’il porte (même si il ou elle n’est pas parfait). Seigneur j’ai passé plus de temps à critiquer son travail, sa vie, au lieu de prier pour lui. Je l’ai le plus souvent chargé des problèmes de l’Eglise et des péchés du monde, et souvent il les porte en silence.
Seigneur, donne-lui ta force pour témoigner chaque jour davantage de ton amour pour nous.

Travaux pratiques
Sauf urgence, je ne téléphone pas dans la rue et je suis attentif au lieu où je suis, je regarde les personnes que je croise.